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Ludivine
Henrion
Née
le 23 Janvier 1984 à Namur
2 frères (Sven et Jonathan)
qui pratiquent le cyclisme
Réside à Corswarem (Belgique, province
de Liège)
Etudiante régendat en Education Physique
à Loncin (Ans).
Loisirs : le cyclisme, c'est tout !
Clubs : Sprinter Club Berloz (1996-1999), Team
Cycliste Hesbaye (2000-2004)
Site
internet
Palmarès
1ère à Zingem (2003), 1ère
du Tour de Charente Maritime (2002 +1 étape,
2003 +1 étape), 1ère à Sinaai
(2001, 2002, 2003), 1ère à Wortel
(2003), 1ère à Dôle (2002),
1ère à Seneffe (2002), 1ère
à Harzé (2001, 2002), 1ère
à Melle (2002), 1ère à Izegem
(2002), 1ère à Corswarem (2000,
2002), 1ère à Zoutleeuw (2001),
1ère à Hollogne s/Geer (2000, 2001),
1ère à Cras-Avernas (2000, 2001),
1ère à Gottem (2001), 1ère
à Puivelde (2001), 1ère à
Trognée (1999, 2000, 2001), 1ère
à Couthuin (2000, 2001), 1ère
à Haasrode (1999, 2000), 1ère à
Berloz (2000), 1ère à Gierle (2000),
1ère à Pommeroel (2000), 1ère
à Renaix (2000), 1ère à Hollogne
s/Geer (2000), 1ère à Poeke (1999,
2000), 1ère à Chateauneuf s/Loire
(F, 2000), 1ère à Iddergem (1999,
2000), 1ère à Strijpen (1999, 2000),
1ère à Quiévrechain (F, 2000),
1ère à Tessenderlo (2000), 1ère
à Oostduinkerke (2000), 1ère à
Horrues (2000), 1ère à St Pauwels
(2000), 1ère à Neerpelt (1999),
1ère à Oostmalle (1999), 1ère
à Laar-Landen (1999), 1ère à
Kemzeke (1999)
Championnats de Belgique : 21ème
à Hoogstraten (Elites, 2003), 1ère
à Willebroek (juniors, 2002), 15ème
à Wuustwezel (juniors, 2001), 1ère
à Riemst (cadettes, 2000), 1ère
à St Niklaas (CLM cadettes, 1999, 2000),
1ère à Halle (cadettes, 1999)
Championnats du Monde : 39e à Zolder
2002 (juniors), 53e à Lisbonne 2001 (juniors)
Coupes du Monde : 20e à Rotterdam
2003, 97e de la FLèche Wallonne 2003
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Vélo
Féminin Online : Tu disposes d'un site internet
qui permet de faire ta connaissance et de suivre le
déroulement de tes saisons. Un site présenté
de façon plutôt amusante et désinvolte,
que tu réalise toi-même je crois. Internet,
c'est une passion pour toi, un mode de communication
pratique ou autre chose ?
Ludivine
Henrion : Oui, j'ai créé ce site
pour me faire plus connaître du milieu cycliste
car les filles sont souvent en retrait. Internet, je
dirais même l'informatique en général,
c'est un passe temps et quand je ne suis pas sur mon
vélo ou au cours, je suis sur msn pour chater
avec des amis. J'aime beaucoup parler (eh oui je suis
une femme ;-). Sinon à part chater, j'aime remettre
de l'ordre dans mon site, faire des modifications...
et je vais voir des sites sur cyclisme évidement.
VFO
: La seule vraie passion, pour toi, semble être
le vélo. Comment y es-tu venue ?
LH : Déjà,
j'ai été "fabriquée"
pendant que mon papa (accompagné de ma maman
évidement) faisait un stage cycliste dans le
sud de la France. Mon père a fait de la compétition
de 22 à 27 ans et a arreté l'année
de ma naissance. Deux de ses frères ont continué
et ensuite, mon père organisait chaque année
des stages pour les coureurs et les cyclos et bien entendu,
nous allions voir les courses. Je roulais régulièrement
avec mon papa une vingtaine de km à l'âge
de 6-7ans tout en pratiquant du foot (de 5 à
11 ans) et un dimanche matin, j'ai accompagné
mon père dans une randonnée cyclo de 60km
j'avais 8 ans. Mon père pensait que j'allais
monter dans la voiture suiveuse après 20km mais
j'ai seulement commencé à me plaindre
après 50km. A ce moment là, il m'a dit
tu iras bien jusqu'au bout en me montrant le village
au loin. J'ai remonté tout le peloton (de + de
100 cyclos) et j'ai sprinté pour arriver 50m
devant en levant les bras au ciel. Ce jour-là,
j'ai compris que je voulais faire du vélo. Et
j'ai attendu l'âge de 12 ans pour disputer ma
première compétition (car ici, c'est seulement
depuis 3 ou 4ans qu'on peut
commencer la compet à 7 ans).
VFO
: La famille semble un point important dans ta vie.
Tu as semblée très touchée, ce
qui est normal, par la disparition de ton grand-père
l'an passé. As-tu besoin de les sentir tous unis
derrière toi pour être compétitive
sur ton vélo ?
LH : Nous sommes
très unis dans la famille. J'ai deux frères
(un de 21 ans et l'autre de 18 ans) et nous nous disputons
très rarement. D'ailleurs, les gens du village
disent quand on en voit un on voit les 2 autres qui
suivent. Nous avons tous la même passion et tout
le monde est fier de nous dans la famille. Ils viennent
parfois nous supporter. Mon grand-père nous suivait
beaucoup (malgré son âge) et était
en bonne santé. Nous ne nous attendions pas à
ce que ça arrive subitement. C'est pour ça
que ça a fait très mal.
VFO
: Ta famille et tes amis sont d'ailleurs regroupés
autour de toi en "club de supporters", n'est-ce
pas ?
LH : En fait,
il n'y a pas vraiment de club de supporters mais c'est
vrai que je les ai toujours attiré. Je me souviens
de la troisième fois où j'ai été
Championne de Belgique : la tribune devant le podium
était remplie de supporters venus pour m'encourager.
Après, ils se sont installés à
une table, et mes parents ont payé une tournée
de plus de 50 verres... Ca c'est une tournée
générale ! Et j'ai mis plus d'une heure
à atteindre la voiture qui était à
peine à 500m tellement il y en avait partout.
Quand il y a une course dans la région, on n'entend
que des "Allez Ludi !". C'est toujours plus
facile de pédaler dans ces conditions. Quand
j'ai monté le mur de Huy lors de l'arrivée
de la Flèche Wallonne (qui se déroule
à 20km de chez moi), je me demandais d'où
venait tous ces gens qui criaient mon nom !
VFO
: Ca a tout de suite très bien marché
pour toi. Ton palmarès dans les jeunes catégories
est éloquent. Quels sont les ingédients
qui t'ont donné cette réusite ? La passion
? Les bons conseils de ton encadrement ? Un grosse détermination
?
LH : C'est vrai
que déjà, lors de ma première course,
à 12 ans, je finis 2e au milieu de 19 garçons.
Les journalistes avaient même écrit "Ludovic
Henrion" au lieu de Ludivine ! Cette année
là, j'en ai gagné 3 et les garçons
ne rigolaient plus en me voyant. Ensuite, ma toute première
course avec les filles, je la gagne. C'était
incroyable. Tout cela, je pense que c'est grâce
à tous les éléments indispensables
qui ont été rassemblés. L'entourage
a joué un grand rôle et puis je crois que,
lorsque l'on a un minimum de dispositions et que l'on
aime ce que l'on fait en sachant que ce ne sera pas
tous les jours facile, il y a moyen d'y arriver.
VFO
: De toutes ces victoires dans les jeunes catégories,
y en a-t-il une dont tu conserves un souvenir plus marqué
que les autres ? Un de tes titres de Championne de Belgique
?
LH : C'est la
toute première course avec les filles. C'était
à Haasrode le 03 avril 1999. Je ne savais pas
du tout où je me situais par rapport aux autres.
J'ai attaqué plusieurs fois mais nous sommes
arrivés à 10 au sprint et je gagne avec
plusieurs longueurs d'avance. Ce jour-là, je
ne me rendais pas compte de mon exploit. Si je dois
choisir un des titres de Championne de Belgique, j'hésiterai
entre le premier et le cinquième, car le premier
est justement le premier ! Avec deux victoires et deux
3e places en 4 courses, j'étais forcément
dans les favorites. J'y pensais mais je n'osais pas
y croire. Quand j'ai franchi la ligne d'arrivée
en vainqueur, une fois de plus j'étais sur mon
petit nuage et je ne savais pas ce qui m'arrivait. Par
contre, en 2002, je me suis vraiment rendu compte que
c'était important ce maillot de Championne de
Belgique. En 2001, malade, c'était la première
fois en 3 ans que le maillot m'échappait. En
2002, je voulais le récupérer. Quand je
l'ai enfilé, je n'ai pu retenir mes larmes. Ce
jour-là, j'ai fait pleurer tous les supporters,
une fois de plus venus en nombre. La, j'ai vraiment
pris conscience l'importance de ce maillot !
VFO
: Tes frères font aussi du cyclisme en compétition.
Quelles sont leurs ambitions ?
LH : En effet,
ils ont contracté le virus également.
Ils ont eu beaucoup de mal dans leurs débuts
mais ont progressé au fil des années.
Mon petit frère a enfin eu sa première
victoire en 2003 après 7 années de compétition
! Le grand a beaucoup progressé ces dernières
années et serai peut-être même devenu
Champion de Belgique Espoirs en 2003 s'il n'avait pas
levé les bras trop
tôt ! Mais bon 2e était déjà
un exploit. Ils pratiquent le cyclisme comme passion
sans vraiment d'ambition mais si un jour, ils ont l'occasion
de passer au niveau supérieur, ils prendront
certainement leur chance. Je l'espère pour eux
!
VFO
: Avec les victoires que tu accumulais, étais-tu
une sorte de modèle en compétition pour
eux ?
LH : Parfois,
j'ai l'impression qu'ils râlent de toutes mes
victoires mais je suis sûre qu'au fond d'eux,
ils sont fiers de leur soeur ! ;-) Sinon, on court tous
de la même façon... en attaquant et on
a la même qualité, le sprint, sans pour
autant avoir de grosses lacunes. De là à
être un modèle pour eux, non je ne pense
pas. J'en apprends d'eux comme eux apprennent des choses
de moi mais c'est plus souvent eux qui m'apprennent.
VFO : En 2002, tu glanais ton dernier
maillot de Championne de Belgique en date, dans la catégorie
des juniors. Une saison pleine de victoires. Les Championnats
du Monde se déroulaient, pour toi, presque à
domicile, à Zolder en Belgique. Tu figurais parmis
les favorites. Est-ce que cela a été une
déception pour toi de ne pas rapporter de médaille
?
LH
: En effet, je pensais à Zolder depuis
plusieurs années déjà ! Mais je
pense que la pression m'a tuée ! Après
le championnat de Belgique, le speaker m'avait demandé
: "Un top 10 à Zolder ?" et j'avais
répondu : "Avec un top 10, je ne serai pas
contente !". Je ne voulais pas être championne
du monde mais au moins être sur le podium mais
la pression était grande et sans s'en rendre
compte les gens me la mettait en plus de moi-même.
J'étais au bout du rouleau ce jour là
et mes jambes n'en voualient plus. Ce fut une des grosses
déceptions et quand j'y repense, ça m'énerve
encore, car si j'avais été bien ce jour
là, je reste persuadée que le podium était
tout à fait accessible. Mais bon, comme partout,
il n'y a pas que des beaux moments.
VFO : Chez les jeunes catégories, tu as
donc ammassé beaucoup de victoires et collecté
5 titres de Championne de Belgique. Le 6e titre, c'est
l'objectif de cette année 2004 ?
LH : Depuis Zolder,
je n'ose plus trop dire mes objectifs au public mais
bon c'est vrai que le Championnat de Belgique 2004 est
un objectif de cette année, mais il y aura encore
d'autres chances. Si ce n'est pas cette année,
ce sera peut-être une autre fois. Et puis j'en
ai déjà 5, si on m'avait dit ça
il y a 10ans, j'aurai rigolé ! Mais c'est sûr
que confirmer les titres des catégories de jeunes
serait maginifique.
VFO : Quand on parcoure ton site, on est amené
à se rendre compte que le Championnat de Belgique
2003 a été une réelle déception
pour toi, exact ?
LH : Oui c'est tout
à fait cela. Je prenais le départ comme
chaque course avec l'ambition de gagner mais je pensais
que si je ne gagnais pas, ce ne serait pas une déception.
Contrairement aux autres courses, j'avais l'obligation
de me cacher jusqu'aux derniers mètres. Ce fut
dur mais j'y suis presque arrivée. Je n'ai attaqué
que quelques fois. Dans le dernier tour, à 4
km de l'arrivée, nous avons repris l'échappée
et là, j'ai commencé à y croire.
Malheureusement, il y a eu une chute dans le dernier
kilomètre juste à côté de
moi. Je ne suis pas tombée mais j'ai été
retardée et je n'ai pas pu disputer le sprint
comme je l'aurai voulu. Dommage car pour beaucoup de
personnes, à partir du moment où nous
avons repris l'échappée, j'étais
citée comme grande favorite. Le dernier kilomètre
est repassé des milliers de fois dans ma tête
pendant toute la semaine. Ce Championnat de Belgique
2003 est classé dans les moments à oublier...
VFO : Malgré tout, 2003 restera
une belle saison pour toi, avec plusieurs belles victoires,
tes premiers points en Coupe du Monde et au classement
UCI. Quelles impressions conserves-tu de cette première
saison de confrontation au haut niveau ?
LH : Je suis très
surprise car avec l'école, je ne m'entrainais
pas beaucoup, au maximum, trois fois 2h par semaine.
Je n'avais plus la pression des autres années.
Je revenais dans l'inconnu et j'espérais une
victoire sans plus. Au terme de la saison, je me retrouve
avec 5 victoires en plus à mon palmarès.
Mais le plus beau moment restera certainement cette
20e place à la Coupe du Monde à Rotterdam.
C'est impressionnant de se retrouver au milieu des meilleures
du monde mais en plus de pouvoir se retrouver dans les
20 meilleures, ce jour là, était totalement
incroyable. Personne n'en revenait, même pas moi.
VFO : En 2004, quels seront tes objectifs ?
LH : Comme je l'ai dit,
le Championnat de Belgique, mais également, maintenant
que je connais la course et si je suis encore bien à
ce moment-là, le Rotterdam Tour. Pas le gagner
mais faire mieux qu'en 2003. J'ai aussi plusieurs autres
objectifs cachés qui y resteront jusqu'au moment
de la course... tout en sachant que je n'arriverai pas
en grande forme avant mi-juillet...
VFO : Tu prévoies de venir courir en France
en 2004 ?
LH : Je pense, comme
maintenant depuis 4 ans, venir quelques fois. Jespère
pouvoir venir faire le Tour de Charente Maritime avec
comme objectif de le remporter pour la 3e fois consécutive.
Mais aussi, le « Trophée dor international
» que jai fait en 2003 et qui fut une bonne
expérience. Cest une superbe course qui
mérite dêtre imitée plus souvent
et un peu partout dans le monde. Ca changerait déjà
beaucoup dans le cyclisme féminin sil y
avait plus de gars comme lorganisateur, Rémy
Pigois, et les autres. Cest en partie pendant
ces cinq jours là que jai construit les
bases de ma 20e place à Rotterdam qui se déroulait
la semaine après.
VFO : Y-a-til des courses que tu apprécies
particulièrement en France ? Peut- être
le Tour de Charente-Maritime que tu as remporté
ces deux dernières années ?
LH : Comme je viens
de le dire le Trophée dOr mais aussi le
Tour de Charente Maritime évidement. Dommage
quil ny ait pas plus de partantes car ces
organisateurs là mettent beaucoup en oeuvre pour
lorganiser. Déjà en 2002, jai
été surprise par le monde présent
le long de la ligne darrivée. Mais en 2003,
cétait encore plus incroyable. Et les gens
se déplacent pour voir du spectacle donc il ne
faut pas les décevoir. Ce serait bien quil
y ait plus de partantes en 2004
VFO : Y-a-til des différences
sensibles entre le cyclisme féminin belge et
français, que ce soit concernant la façon
de courir, l'état d'esprit de compétitrices,
la qualité des organisations, etc. ?
LH : Cela dépend
beaucoup des épreuves mais en général,
les courses sont mieux organisées en France.
Même pour les petites oranisations, il y a quand
même assez de spectateurs. Je me souviens quand
jétais chez les cadettes, quand on enlevait
les parents et les organisateurs, on pouvait compter
les autres spectateurs sur les doigts dune main.
Ici, ça narrive pas ou en tout cas très
rarement. Lesprit et la façon de courir
est également différent. En Belgique,
ça se bat plus que dans les courses normales
en France. Ici, une course où on ne roule pas
on a quand même 36-37 de moyenne. En France, cest
rare quon y arrive. Parfois, cest même
triste. Par contre, en France, on trouve de nombreuses
belles courses. En Belgique, excepté la Flèche
Wallonne, ce sont toutes des « kermesses ».
Mais étant donné quen Belgique,
nous sommes 80 affiliées, à chaque fois,
ce sont les mêmes qui luttent pour la victoire.
Cette année, un club près de chez moi
va essayer une course en ligne (sur proposition de mon
papa) et jen profite pour inviter toutes les filles
qui lisent ceci*. Cest un essai que nous faisons
ici en espérant dêtre imité
plus souvent.
VFO : Tu fais partie du TC Hesbaye.
C'est un club local près de chez toi ?
LH : En fait, de 12
à 15 ans, jétais au Sprinter Club
Berloz qui a créé sa section "compétition"
lorsque jai commencé à courir en
1996. Nous étions 5 cette année là.
Le club a grandi au fil des années et puis un
jour pendant lhiver 1999-2000, ils nont
plus voulu faire de section coureurs et certains parents
de coureurs ont dit que sil ny avait plus
de club dans la région, leurs enfants ne rouleraient
plus. Alors, mon père et certains autres ont
réagit et cest ainsi que le TCH est né
et a grandi. On est fort impliqué dans le club,
surtout mon père qui est directeur sportif entre
autres.
VFO : Y a-t-il d'autres féminines
licenciées dans ton club ? Peux tu nous les présenter
?
LH : Oui, on est 5.
Une jeune, Carole Gaziaux, qui progresse beaucoup au
fil des années. En 2004, nous avons 2 juniors
: Aurore Brouet et Emilie Kempinaire. Aurore roule depuis
quelle a 12 ans et en 2003, elle est devenue vice-Championne
de Belgique, de la même façon que mon frère
: en levant les bras trop tôt
A croire que
cest la maladie de la région ! Elle a beaucoup
progressé par rapport à 2002 mais elle
sest bien défendue depuis ses débuts.
Emilie a commencé il y a un an et demi. Elle
a plus de mal mais jespère que ça
va aller mieux cette année. Elle est dans une
école de cyclisme et ça la changée
beaucoup et espère que ce sera bénéfique.
Enfin, il y en a une autre de mon âge, Stéphanie
Heynen. Parfois motivée, souvent tête en
lair. Quand elle a envie, elle se débrouille
mais
VFO : Nous sommes tout prêt
de l'apogée de la saison de cyclo-cross 2004.
N'en as-tu jamais fait ? C'est pourtant une discipline
très populaire chez toi en Belgique ?
LH : Si, jen ai
fait une année (pendant lhiver 2000-2001),
mais sans entraînement, ce nest pas évident.
Alors jai laissé tomber. Pourtant, jadore
la boue et je suis plutôt casse cou, donc jattends
davoir fini mes études pour essayer une
ou deux saisons en tenant compte bien entendu de la
route. On verra mais quoiquil arrive, cest
une discipline où je mamuse beaucoup sur
le vélo, et ça ne peut être que
bénéfique.
VFO : Quellles sont les spécialistes
féminines de la discipline en Belgique ? Quelles
sont, d'après toi, leurs chances de succès
et de podium, aux prochains Championnats du Monde en
France ?
LH : Il y a la VTTiste
Hilde Quinten et la Championne de Belgique sur route
Anja Nobus. Mais ces deux filles ont déjà
un certain âge. La relève semble assurée
par Loes Sels qui est désormais Dame Elite cette
année. Elle a également des qualités
sur la route. Mais de là à avoir un podium
aux Championnats du Monde, cest possible mais
je ne pense pas. Nous ne dominons pas autant chez les
femmes que chez les hommes.
VFO : Autre spécialité
du cyclisme : la piste. As-tu déjà couru
sur piste ?
LH : Oui, jai
fait les Championnats de Belgique pendant lhiver
1999-2000, mais une fois de plus pour mamuser
sans entrainement. Jai fait la poursuite (où
je finis 3e), la vitesse (4e) et le 500m (4e). Cétait
plutôt positif puisque je nétais
que cadette, alors que je courais avec les juniors.
En plus, cétait ma première expérience
sur piste ! Jai été sélectionnée
pour aller aux Championnats du Monde Juniors en 2001
aux Etats-Unis. Mais pour cela, deux fois par semaine,
je devais aller mentrainer à Gand, à
plus plus de 120km de chez moi, ce qui m'obligeait à
manquer des après-midi décole. Je
lai fait pendant 2 mois, puis je nai plus
trop eu envie de poursuivre. Je naime pas trop
la piste mais jen fais de temps en temps quand
même.
VFO : Changeons de sujet : ton avenir.
Parallèlement au cyclisme, tu fais des études
de professorat de sport me semble-t-il. Ou en es-tu
exactement ?
LH : Oui je suis en
2e année. Il me reste, si tout va bien, un an
et demi. Jaimerai bien faire ma 3e en 2ans, si
lécole est daccord, car nous avons
beaucoup de stages à partir du mois de mars jusquen
mai. Si je peux, je ferais mes stages lannée
après pendant lhiver comme ça je
serai plus tranquille pour mentrainer et déjà
commencer le cyclisme à presque 100% pour voir
où je peux arriver. On verra
VFO : De ces études liées
au sport, tu dois avoir de solides connaissances sur
l'entraînement. Tu es ton propre entraineur ?
LH : Non, pas encore.
J'ai un entraineur depuis 2ans seulement.
Avant, je mentrainais au « filling ».
Ca marchait plutôt bien mais une fois ça
a coincé alors jai choisi de prendre quelquun.
Mais grâce à lécole, japprends
beaucoup et je me rend compte des erreurs que jai
commises auparavant. Cest important pour le vélo
mais aussi pour la vie future. Il vaut mieux prévoir
que arriver dans 4 ou 5ans et se rendre compte quon
nest pas fait pour le haut niveau avec rien dans
les mains. Et puis même si ça pouvait marcher,
chez les femmes, on nest pas assez rémunérées
pour assurer la fin de ses jours.
VFO : Au niveau du cyclisme, comment
envisages-tu ton avenir ?
LH : Je me laisse le
temps de progresser encore cette année à
mon aise en faisant quelques grandes courses pour acquérir
de lexpérience et puis lan prochain,
si je peux faire ma 3e année sur 2 ans, jaimerai
bien être dans une équipe qui fait assez
bien de belles courses pour continuer à apprendre
et à progresser. Dans 2 ans, je mettrai tout
sur le cyclisme pendant 2 ans pour voir réellement
ma vraie valeur et après, il sera temps de faire
un bilan.
VFO : Plusieurs équipes professionnelles
solides existent aux pays-bas (Farm Frites, Bik Toscany,
Ondernemers, etc. ? Intégrer une de ces équipe,
est-ce un espoir, un atout et une possibilité
pour toi ?
LH : Nimporte
quelle équipe serait déjà un rêve.
Mais cest vrai que la Hollande est un grand pays
du cyclisme en général et les filles y
sont plus reconnues.
VFO : Connaissais-tu déjà
le site Velo Féminin Online ? Si oui, qu'apprécies
tu sur ce site ? Qu'aimerais tu y voir d'autre ?
LH : Cest un site
super où on apprend beaucoup de choses sur les
cyslistEs. Cest une excellente chose de créer
cette nouvelle rubrique que sont les interviews qui
permettent de faire connaissance avec les athlètes.
VFO : Quels autres sites consultes
tu sur le vélo féminin (organisations,
actualités, coureuses, etc.)
LH : Je vais parfois
sur les sites des équipes pour y voir les changements,
les nouvelles et les résultats. Lorsque je vais
sur les sites des organisations, cest pour voir
les parcours
Je vais aussi voir de temps en temps
les sites de mes collègues pour les connaître
aussi en dehors du vélo. Cest dailleurs
sur cela quest basé mon site.
*
Cette épreuve se déroulera à Cras
Avernas (Hannut) le 31mai. Ce jour là, il y aura
également une course pour professionnels qui
feront le même début et la même fin
de parcours. Et en attente de ces deux courses, il devrait
y avoir une course pour cadets.
Propos
recueillis par Christophe Podevin, janvier 2004
Merci
à Ludivine Henrion pour sa participation.
Tour de la Haute-Vienne 2001
Tour de la Haute-Vienne 2001
Wortel 2003
1er titre de Championne de Belgique à Halle
(1999)
2e titre de Championne de Belgique à St
Niklaas (CLM, 1999)
3e titre de Championne de Belgique à Reimst
(2000)
4e titre de Championne de Belgique à St
Niklaas (CLM, 2000)
5e titre de Championne de Belgique à Willebroeck
(2002)
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Flèche Wallonne 2003
Flèche Wallonne 2003
Sinaai 2003
Zingem 2003
Championnats du Monde 2001 à Lisbonne (à
droite) et 2002 à Zolder (à gauche)
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Photos
Christophe Podevin, Jérôme Henry et Ludivine
Henrion
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